(Dès)Abusé, brisé et sans thèse

21.48.15.07.21

Le titre d’un article non publié, avorté. Encore un bug dans la matrice.
Échec au concours de l’école doctorale. Sentiment : brisé. Long dénouement d’une course sans fin de ma structuration socio-psychologique. Pour moi : condamné à érer indéfiniment et irrévocablement dans l’entre deux classes défavorisée et ouvrière. Mon habitus depuis des siècles, comment imaginer trahir les miens en m’élevant ? Impensable. Pire, dans l’incapacité de l’imaginer. Mes chances brisées avant même le moment fatidique de la prise de parole orale, devant une assemblée de conquistadors dont le seul but fut de poser des questions aussi futiles qu’imprécises. Connaissez sous des éléments associés à la pathologie du diabète ? Me demande-t-on, présentant mes travaux de recherche sur la maladie d’Alzheimer. De situations absconses en situations absconses, je me vis, hors de mon corps, une charge mentale portant le trop lourd poids du manque de confiance, de la pression, de la maîtrise du personnage et finalement, enfin, de tentatives de réflexions afin d’essayer de m’extraire de ces sables mouvants que furent leurs questions oedipiennes. 
 

Aprés la passation : le déluge ; des torrents d’eau se déversants dans la capitale cygognique, dans et à l’extérieur de moi. Le retour à la maison temporaire, long, accompagné une partie du trajet par une autre participante. Dialogues amicaux, banales mais sincères. J’ai su qu’elle serait vainqueur, elle le fit. Je su que ça ne serait pas mon cas, et j’avais raison. 
 

Enfin, la fin du périple. Le retour à la maison. Le train. Le double train. L’impossibilité de frauder. L’achat d’un double billet. La fatigue et le stress de cette première classe qui n’en à que le nom, de part la présence de derniers. Ceux qui ne sont rien on décroché leur place pour le wagon le plus confortable, mais sachant bien moins que moi arborer ses codes. Le stress, l’anxiété, le bruit, la non tranquillité la plus totale. À ma droite une femme hurlant au téléphone dans une langue étrangère. Derrière, clacs d’ouverture d’une canette de redbull et coeurelles cheminots-clandestins. Allez me dire que ces gens avaient leurs billets, eux ?

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Je suis révolté. Une semaine a passée depuis ce jour de pluie. Depuis, la pluie ne cesse de couler ; dedans comme dehors. PC qui repasse, devant Harry Potter sur la 1. Boucle temporelle, l'impression d'être coincé dans un feuilleton des années 50. Le malaise induit par le côtoiement. 

Dictature en avant toute. Une année de plus avant la pseudo-liberté, la transfugation classiste. 

Cette non réussite, ce coup d'épée dans l'eau, un mal pour un bien ? Réponse dans 1 an et demi - l'attente, encore et toujours. Avec un doctorat financé par le CNRS, plus grosses paie, primes, comité d'entreprise, et avantages en veux-tu en voilà. Un sujet et des encadrants peut-être un peu moins intéressants. 

Je ne veux pas placé trop d'espoirs dans cette année d'étude supplémentaire. J'imagine que ces déficits de confiance ainsi que mon incapacité à me projeter dans un monde qui n'est pas le miens ne disparaitrons pas en si peu de temps. Cependant, je veux que mes progrès soient suffisants pour affronter ces "handicaps". "Les gens qui ne vous connaissent pas, si vous leur dites que vous êtes la septièmes merveille du monde, ils vont y croire !". Alors à moi le tour du monde planant.  

-Alterman.